« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


jeudi 24 avril 2014

Norbert Elias, L'utopie

Norbert Elias
L'utopie
Traduit par Hélène Leclerc, Delphine Moraldo, Marianne Woollven
Introduction par Quentin Deluermoz
La Découverte
2014

Présentation de l'éditeur
Au début des années 1980, le sociologue Norbert Elias s'attelle à une analyse des utopies dans le cadre d'un programme de recherche sur le statut de la connaissance en sciences. Le présent ouvrage réunit pour la première fois ses différentes contributions sur cette question.
À partir d'une analyse originale de L'Utopie de Thomas More (1516) et des livres de H.G. Wells parus entre 1895 et 1901, Elias offre une définition renouvelée de l'utopie et montre comment celle-ci doit faire partie de l'analyse sociologique des savoirs et des représentations collectives. Une fois réinsérée dans ses contextes de production et de réception, l'utopie devient un lieu d'observation et un révélateur : à la croisée entre science et littérature, défiant les catégories de l'illusoire et du réalisable, elle constitue une vraie promesse d'analyse, que ce soit comme objet ou comme outil.
Dans ces textes, Elias réévalue le rôle de l'imagination, interroge notre rapport au « réel » et rejette l'inéluctabilité du devenir historique, en suggérant que le réalisable est aussi du côté de l'utopie et en proposant de nouvelles catégories d'action. À l'heure du « réalisme » imposé aux choix politiques, de la prépondérance de l'expertise scientifique, du rétrécissement des attentions sur le présent ou de la supposée crise des sciences humaines, cette grille d'analyse reste aujourd'hui d'une pleine actualité.
Norbert Elias (1897-1990), sociologue allemand et l’un des grands penseurs du XXe siècle, est notamment l’auteur de La Civilisation des mœurs (Pocket, coll. « Agora », 2003), de La Dynamique de l’Occident (Pocket/Calmann-Lévy, coll. « Agora », 2003) et de La Société de cour (Flammarion, coll. « Champs/Essais », 2008). Ses textes inédits sur la psychanalyse (Au-delà de Freud) ont été publiés à La Découverte.

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